«De la propreté aux activités des clubs, il était partout présent et prêt à aider, tout le monde l’appréciait à l’Institut». Beaucoup saluent un homme «des plus nobles moralement, scientifiquement et humainement»
C’est un homme passionné qui nous a quittés trop tôt, un homme qui, jusqu’au bout, se sachant pourtant malade, est resté au service de l’université tunisienne. Samir Hamza, directeur de l’Institut national des sciences appliquées de Tunis, communément appelé Insat, s’est éteint lundi à l’âge de 58 ans après un dernier combat contre la maladie.
Sous sa présidence, l’Institut a connu un essor important. Lors d’une intervention sur Rtci, il y a quelques années, il confiait à l’antenne, non sans fierté, que ses étudiants étaient recrutés dans de grandes entreprises, aussi bien en Tunisie qu’ailleurs, avant même d’obtenir leurs diplômes.
Il parlait avec enthousiasme des multiples partenariats entre l’Insat et d’autres universités, visant à faire de l’institution un pôle scientifique. Mais, c’était surtout un homme de terrain, sans doute une qualité acquise dans sa jeunesse, lorsqu’il jouait au handball à l’Union Sportive de Sayada.
Amine, ancien étudiant de l’Insat, se souvient d’un homme proche des étudiants, passionné, un acharné du travail qui ne laissait absolument rien au hasard. «De la propreté aux activités des clubs, il était partout présent et prêt à aider, tout le monde l’appréciait à l’Institut», nous dit-il. Beaucoup saluent un homme «des plus nobles moralement, scientifiquement et humainement». «Lorsqu’il a pris la direction de l’Insat, il l’a transformé complètement à travers des partenariats. Aujourd’hui, nous avons des doubles diplômes dans pratiquement toutes les filières», explique Amine.
Avec beaucoup d’émotion, Sabrine Dimassi nous parle d’un véritable «ami, père et tuteur». «Avant de partir en France pour un PFE, je l’ai rencontré et il m’a beaucoup encouragée et m’a promis d’être là à l’Insat, le jour de la soutenance, mais Dieu en a décidé autrement. Quand j’ai appris la nouvelle de son décès sur les réseaux sociaux, je n’en revenais pas, ça m’a fait très mal».
Dans une biographie qui lui est consacrée, nos confrères de Leaders soulignent que Samir Hamza a été à l’origine de plusieurs projets innovants dans le domaine de l’ingénierie biomédicale et qu’il est l’auteur de pas moins d’une soixantaine de publications scientifiques.
Le journaliste que je suis salue l’engagement de cet homme très disponible et visiblement passionné par son métier et mû par la noble mission de l’enseignement de qualité.